Le top des tendances de l’année dans l’entrepreneuriat
Après 3 ans passés aux côtés d’entrepreneurs grâce à diverses structures (incubateurs, accélérateurs, associations, communautés d’entrepreneurs, écoles et universités…) il me paraissait intéressant de tirer un bilan des « tendances » que j’ai pu observer dans l’entreprenariat, et surtout des changements de tendances.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’en tirer une image exhaustive mais plutôt un retour d’expérience, sur des domaines bien particuliers (principalement l’innovation digitale) et dans deux régions bien spécifiques (Région Parisienne et Région Bretagne).
Ne m’en voulez donc pas si ce « Top », très tendance en fin d’année, reste avant tout un point de vue personnel sur l’innovation et ses porteurs de projets plutôt qu’un travail statistique approfondi !
Mais plongeons-nous dans le sujet.
Tendance #1 : les plateformes d’uberisation n’ont plus le vent en poupe !
Il y a encore 3 ans, on cherchait à être le Uber de quelque chose. Il n’y avait aucune limite à la créativité pour trouver des ressources temporaires, effectuant à la place de l’utilisateur final une tâche pénible du quotidien (aller faire une course, faire le ménage, faire la cuisine, louer son appart. en Air BNB, etc…)
Ouf… nous en avons peut-être enfin fini avec cette période où l’on avait plutôt tendance à considérer l’utilisateur final comme un être mou et passif qui refuse de bouger de son canapé.
Les déboires d’Uber, les rachats et les échecs d’entreprises de livraison de repas, et la complexité à trouver de la main d’œuvre sur ce type de modèle auront finalement eu raison des projets d’entrepreneurs tournant autour de ce modèle de plateforme.
Même si le nombre d’auto-entrepreneurs augmente, difficile de trouver simplement de la main d’œuvre prête à être rémunérée 5 à 7€ de l’heure pour un travail ponctuel sans grande visibilité sur son agenda…
En revanche, les projets renforçant le sens du service, quel que soit le secteur ou le domaine d'activité, sont toujours d'actualité.
Nous passons donc de l’ère du client assisté à l’ère du client augmenté, et ce n’est pas une mauvaise nouvelle !
Tendance #2 : l’utilisation de l’intelligence artificielle entre dans une ère de maturation
Il y a 3 ans, beaucoup de projets de start-ups intégraient de l’intelligence artificielle dans un modèle conversationnel. C’est-à-dire, utiliser une I.A. pour remplacer un service client et donc réduire les coûts de ce type de service.
Aujourd’hui, nous voyons émerger de plus en plus de projets où le rôle de l’I.A. est beaucoup plus complexe : traiter les différentes données disponibles de manière beaucoup plus fine, et beaucoup plus rapide, pour améliorer la connaissance soit de l’utilisateur final, soit des modèles opérationnels.
Que ce soit dans le domaine de la santé, de l’agro-alimentaire, de la sécurité informatique, de nombreux projets émergents aujourd’hui tendent à faciliter la connaissance métier d’acteurs B2B, et à faciliter leurs prises de décisions en consolidant et retraitant de nombreuses informations.
Nous passons donc d’un modèle d’exploitation de l’I.A. autour de l’assistanat, à un modèle d’I.A. qui permet d’optimiser et d’améliorer la prédiction.
Et ça aussi c’est une bonne nouvelle !
Tendance #3 : vers un nouveau modèle d’alimentation
Après la révolution Deliveroo et ses armées de livreurs, de nombreux entrepreneurs contribuent aujourd'hui à un nouveau modèle d’avenir, de plus en plus structuré, de notre alimentation de demain.
Peut-être que le raz-de-marée Yuca y a été pour quelque chose, incitant les consommateurs à mieux s’informer sur les produits, et à faire des choix, pour ne plus se laisser imposer un modèle alimentaire qu’ils trouvent vide de sens au regard de nos préoccupations écologiques actuelles.
Première tendance dans ce nouveau modèle : l’anti-gaspillage. De plus en plus d’entrepreneurs se lancent dans un modèle de recyclage ou de récupération des invendus, qui peuvent être parfois très créatifs (si vous voulez plus d’infos sur cette créativité, n’hésitez pas à venir m’en parler :)
Deuxième tendance : les circuits courts. Après avoir permis la libération des échanges à échelle mondial, le digital est aujourd’hui utilisé pour reformer et piloter beaucoup plus finement les circuits courts. Et favoriser le développement de l’économie locale, ce qui permet de limiter les transports et leurs émissions de CO2.
Troisième tendance : le retour à l’artisanat. De nombreux projets tournent aujourd’hui autour de la cuisine « artisanale », en exploitant les capacités des réseaux et les technologies digitales pour se faire connaître, identifier et bien cibler sa clientèle.
Tendance #4 : les nouveaux modèles de travail
Le nomadisme des salariés est en perpétuelle croissance, tout comme le nombre de travailleurs indépendants. Une tendance de ces dernières années a donc été l’ouverture et la création d’espaces de coworking, avec plus ou moins de succès.
Nous avons vu également fleurir des plateformes de mise en relation entre free-lance, consultants et clients potentiels. Là encore, avec plus ou moins de succès.
Mais ce qu'on appelle le "future of work" ne s'arrête pas là !
La prochaine étape d’accompagnement de la transformation des modèles de travail concerne peut-être la formation et la montée en compétence en interne.
Ce qui va sûrement de pair avec l’avènement du nouveau CPF.
Quelles formations, sous quels formats ? Comment y accéder, à quel coût ? Comment s’assurer de leur efficacité ? Restez attentifs à ces questions, car certains entrepreneurs proposent des solutions qui pourraient étendre voire complètement changer votre vision de la formation…
Enfin, nous n'avons probablement pas exploré toutes les conséquences du travail nomade. Des entrepreneurs proposent des solutions permettant de toujours mieux rapprocher les équipes distantes, et de conserver une dynamique de travail sans être forcément réunis dans la même pièce.
Voilà qui nous permet de fermer le livre de 2019.
Et vous, avez-vous vu émerger de nouvelles tendances cette année ? Parlons-en !
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